Créer une start up en France : le guide complet de Legalvision

« Le meilleur moyen de prévoir le futur, c’est de le créer ». Cette phrase prononcée par Peter Drucker inspire aujourd’hui de nombreuses personnes à travers le monde. Plus particulièrement, en France, beaucoup de jeunes entrepreneurs ambitionnent de créer une start up. En effet, depuis l’élection présidentielle d’Emmanuel Macron, la France cherche à devenir une véritable «start-up nation».

Entre concept à la mode et véritable opportunité entrepreneuriale, certains choisissent de créer une start up sans vraiment en connaître toutes ses particularités. Pourtant, les start ups ont désormais une place importante et sont devenues des partenaires privilégiés aux yeux des grands groupes.

Vous hésitez à créer une start up en France ? Vous cherchez à vous renseigner sur cette forme d’entreprise innovante ? LegalVision, expert des formalités juridiques, vous indique le guide complet !

Sommaire :

I/ Start up définition : Qu’est-ce qu’une start up ?
II/ Quelles sont les étapes préparatoires pour créer une start up ?
III/ Quel financement start up ?
IV/ Quelle structure juridique ?

I/ Start up définition : Qu’est-ce qu’une start up ?

« Les start ups sont comme les montagnes : des excuses pour aller au-delà de nos limites« .

Cette définition de start up résume parfaitement les enjeux qu’implique la création d’une telle entreprise. La création d’une start up consiste à mettre en place une jeune entreprise innovante dans le secteur des nouvelles technologies. L’innovation constitue l’élément central qui différencie une start up d’une jeune entreprise. Selon la French Tech, ce type d’entreprise peut aussi bien avoir une ambition nationale que mondiale, et cherche généralement un modèle économique rentable afin d’obtenir une croissance plus forte et plus rapide. Tous les secteurs d’activité peuvent être concernés.

Généralement, avant de savoir comment créer une start up, un entrepreneur attend d’abord d’avoir une idée de start up. Cependant, il ne faut pas attendre de trouver l’idée de start up« révolutionnaire » avant de se lancer (comme notamment Facebook, Netflix, Uber etc…). L’important n’est pas l’idée start up mais la manière dont la start up va mettre en place son projet, sa structure, afin d’exploiter cette idée.

Cette idée de start up peut aussi bien venir de vos expériences personnelles (passion, domaine d’expertise) que d’une influence extérieure (amélioration d’un produit ou service existant, transposition d’une activité existant à l’étranger).

Ces dernières années, la France est devenue un véritable foyer pour créer une start up. Elle est parmi les pays qui comptent le plus de start ups en Europe. En 2017, le gouvernement recensait environ 10 000 start ups dans le pays.

II/ Quelles sont les étapes préparatoires pour créer une start up ?

A titre liminaire, plusieurs étapes fondamentales doivent être effectuées en amont pour déterminer comment créer une start up. Le bon accomplissement de celles-ci permettra ensuite de faciliter la mise en place de l’entreprise.

A) Faut-il s’associer pour lancer sa start up ?

En premier lieu, s’associer avec une autre personne pour créer une start up revêt une problématique essentielle.

Tout d’abord, le nombre d’associés déterminera la structure juridique à choisir (SASU, SAS, EURL, SARL). Ensuite, ce questionnement est fondamental pour la réussite de votre projet. Microsoft ne serait pas devenu Microsoft sans Bill Gates ET Paul Allen. Pareillement, Apple n’aurait pas connu un tel succès si Steve Jobs n’avait pas décidé de s’associer avec Steve Wozniak et Ronald Wayne.

Certaines caractéristiques demeurent essentielles pour s’associer. La confiance mutuelle et la complémentarité des compétences entre associés sont des paramètres importants. S’entourer des bonnes personnes est l’une des clés du succès.

La possibilité de créer une start up sous la forme d’une société unipersonnelle peut aussi s’avérer judicieux. Cela permet une meilleure maîtrise du projet et une implication, un investissement sans limites. Il sera toujours possible de chercher des partenaires et collaborateurs ultérieurement.

B) L’étude de marché pour monter une start up

Ensuite, l’étude de marché est primordiale avant de créer une start up. Beaucoup de start-ups échouent non pas à cause de l’idée développée mais du fait d’une mauvaise approche du marché. Il est important de bien identifier celui-ci et les clients potentiels du produit ou du service.

L’approche top-down permet d’analyser le marché, d’estimer sa taille et son attractivité. Des études quantitatives (questionnaires) et qualitatives (observations, interview, profil client spécifique…) peuvent également être réalisées. Créer une start-up sans effectuer une telle analyse paraît risqué.

Puis, s’opère la segmentation du marché afin de déterminer précisément les clients visés par la start-up.

C) La segmentation client pour créer sa start up

« La meilleure des publicités est un client satisfait » d’après Bill Gates. Effectivement, la satisfaction du client doit figurer au centre des attentions lorsqu’une personne souhaite créer une start up. La cause majeure d’échec d’une start up réside non pas en la qualité ou la conception du produit ou service, mais dans le fait qu’aucune personne ne voulait de ce produit.

Selon le business model Canvas, deux questions doivent se poser avant de cibler le marché :

  • Pour quelles personnes notre produit ou service crée-t-il de la valeur ?
  • Qui sont les clients les plus importants pour notre projet ?

Par exemple, Nespresso a décidé de viser une clientèle plus aisée pour ses capsules de café et a choisi de mettre en place un service premium avec une expérience client unique pour l’achat d’un simple café. Cette étape de segmentation du client est donc nécessaire pour ensuite concevoir correctement son produit ou service.

Ensuite, la segmentation aboutira au positionnement de la start up sur le marché. Le positionnement permet de donner au produit une place importante dans l’esprit des clients en comparaison à d’autres produits concurrentiels.

D) Le business plan (modèle économique) pour créer sa start up

La conception du modèle économique est l’ultime étape préparatoire avant de financer son projet pour créer une start up. Le modèle économique décrit la valeur qu’apporte une entreprise à ses clients, illustre les capacités et les différents partenaires nécessaires pour créer, commercialiser et livrer cette valeur ajoutée, avec l’objectif de générer des sources de revenus rentables et durables.

De manière générale, le business model permet de répondre à quatre questions principales :

  • Quoi ? (quelle offre)
  • Comment ? (quelles infrastructures)
  • Qui ? (quels clients)
  • Combien ? (quel financement)

Remarque : un business model n’est pas un business plan. Ce dernier est le résultat du business model projeté sur plusieurs années.

Le business model vous permettra d’avancer grandement dans de nombreux paramètres : les activités principales, les sources de revenus, les partenaires, les réseaux de communication pour développer le projet, les charges prévisionnelles…

The Business Plan Shop, notre partenaire, vous propose de créer simplement et rapidement un business plan en ligne.

Grâce à leur logiciel, vous pouvez évaluer la rentabilité de votre projet tout en bénéficiant d’une présentation de qualité et de nombreux avantages. Vous obtenez ainsi un business plan professionnel qui vous permettra de convaincre les banques de la viabilité de votre projet.

Avant de se lancer pleinement dans l’aventure et de créer une start up, il convient désormais de déterminer les sources de financement start up pour développer son projet.

III/ Quel financement start up ?

Les sources de financement sont multiples pour créer une start up. Il convient de bien analyser chaque possibilité pour investir dans une start up, même si ces options ne sont pas exclusives.

A) Les sources de financement start up

Il existe plusieurs sources de financement.

Premièrement, le financement interne consiste en une technique d’autofinancement. L’autofinancement réside en la réalisation de projets avec les propres moyens financiers ou ressources de l’entreprise. Cela signifie donc, au départ, que ce sont la ou les personnes qui désirent créer une start up qui investissent directement dans l’entreprise. Cette forme de financement présente comme principal avantage de ne pas avoir à s’endetter par un prêt bancaire ou de ne pas laisser d’autres personnes extérieures intégrer immédiatement la start up (investisseurs).

Ensuite, la start up peut décider de recourir à des sources de financement externe. Le financement externe consiste quant à lui à rechercher des moyens financiers extérieurs à la start up. Le prêt bancaire est alors souvent une option choisie. D’autres sources extérieures existent :

  • La levée de fonds start up.
  • Love money (levée de fonds auprès de proches) : les proches souhaitent investir dans une start up et soutiennent le projet.
  • Le crédit-bail : méthode afin d’acquérir des biens mobiliers ou immobiliers à la suite d’une période de location.
  • Financement participatif (crowdfunding) : récolte de fonds via des plateformes disponibles sur internet et les réseaux sociaux.
  • Investisseurs (fonds d’investissement, business angels).

Néanmoins, des aides financières de l’Etat peuvent également être sollicitées.

B) Les aides financières

Aux fins de créer une start up, il est possible de bénéficier d’aides à la création d’entreprise. Celles-ci consistent en des allocations financières mais aussi en des exonérations d’impôts ou de cotisations sociales.

  • L’ACRE : exonération partielle ou totale des cotisations sociales.
  • L’ARE et l’ARCE : l’allocation chômage disponible pour les entrepreneurs considérés comme demandeurs d’emploi.
  • NACRE: le prêt à taux zéro pour cent pour la création ou reprise d’entreprise.
  • Exonérations d’impôt et subventions en fonction des zones géographiques.
  • Les aides financières accordées par des organismes privés (France Initiative, France Active, Réseau Entreprendre).

Ces organismes peuvent octroyer des prêts personnels ou effectuer des levées de fonds. Le prêt est contracté sans caution et à taux zéro. En général, il ne peut dépasser 30.000 euros.

Enfin, d’autres organismes organisent des concours pour jeunes start ups (ex : Total Edhec Entreprendre – CréAcc).

C) L’opportunité d’un incubateur start up

Le dictionnaire Larousse définit l’incubateur start up comme une « structure créée par de grands groupes, réunissant des start ups dont ils financent le lancement ou dans lesquelles ils prennent des participations, pour en favoriser la croissance ».

Un incubateur start up permet donc d’assister et accompagner des jeunes start ups dans leur étape de création ou dans les premiers mois suivant la création de la start up. Le but est de permettre aux entrepreneurs de se concentrer principalement sur leur idée, leur projet et de bénéficier parfois d’un accompagnement pour l’ensemble des aspects administratifs, juridiques et financiers. De manière générale, un incubateur start up met à disposition des locaux et services en contrepartie de pourcentages dans le capital de la start up.

Il existe deux sortes d’incubateur start up :

  • Incubateur à but non lucratif : incubateurs de grandes écoles et de collectivités territoriales.
  • Incubateurs d’entreprises privées : le but est ensuite d’obtenir une rentabilité sur la start up incubée.

En France existe le plus grand campus international incubateur start up au monde : Station F. Il a été instauré par Xavier Niel, fondateur de Free, et se situe à Paris. Ce campus est rapidement devenu un écosystème unique et met l’innovation au centre de ses préoccupations. Il possède une surface de 34.000 mètres carrés.

Ainsi, l’assistance d’un incubateur start up ou accélérateur start up peut s’avérer bénéfique afin de lancer son activité lors des premières étapes de vie d’une start up.

IV/ Quelle structure juridique ?

Afin de lancer sa start up définitivement, il convient de créer une start up d’un point de vue juridique. Du choix de la structure juridique découleront certaines formalités obligatoires à accomplir.

A) Le choix de la forme juridique

En France, créer une start up signifie, d’un point de vue juridique, l’ouverture d’une société. Pour une jeune entreprise, nous préconisons généralement de privilégier deux formes juridiques : la SARL et la SAS.

Ainsi, plusieurs critères peuvent entraîner le choix d’un statut juridique spécifique. C’est notamment le cas du nombre d’associés :

  • créer une start up à deux ou plusieurs associés : SARL, SAS etc…
  • créer une start up à associé unique : SASU (SAS unipersonnelle), EURL (SARL unipersonnelle).

Certaines distinctions existent entre ces deux formes. La distinction majeure est le régime juridique. D’une part, il est assez contraignant pour une SARL alors que la SAS bénéficie d’autre part d’une plus grande « souplesse » pour organiser le fonctionnement de la société.

Chez LegalVision, nous estimons que la SAS (ou SASU en cas d’associé unique) regroupe toutes les caractéristiques juridiques nécessaires pour créer une start up. Par ailleurs, la SAS est la forme sociale la plus utilisée pour une start up. De multiples avantages existent :

  • Une grande liberté dans la rédaction des statuts qui amène une plus grande flexibilité pour la vie sociale d’une entreprise (nomination et révocation des dirigeants, modification du capital social etc…).
  • Une responsabilité limitée des associés au montant de leurs apports. Les biens personnels sont ainsi protégés d’éventuels créanciers.
  • Aucun montant minimum pour le capital social.

La liberté d’opter pour l’impôt sur le revenu (IR) lors des cinq premières années ou la fiscalité allégée lors du versement des dividendes constituent d’autres atouts à prendre en compte pour créer une start up.

Une fois la structure choisie, des formalités doivent obligatoirement être accomplies afin d’immatriculer sa société.

B) Les formalités obligatoires

Selon Ghandi, « chaque bonne réalisation, grande ou petite, connaît ses périodes de corvées et de triomphes ; un début, un combat et une victoire ».

Certes, l’accomplissement des formalités obligatoires pour créer une start up peut paraître être une « corvée ». Néanmoins, la victoire sera assurée : la naissance de votre start up ! Ainsi, plusieurs étapes demeurent obligatoires afin de créer une start up. Ces formalités se regroupent en trois étapes :

  • La constitution de documents juridiques obligatoires (ex : les statuts de la start up).
  • L’avis de parution d’une annonce légale dans un journal d’annonces légales.
  • La demande d’immatriculation auprès du Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) territorialement compétent. Cette compétence dépend du lieu du siège social de votre start up.

LegalVision, expert des formalités juridiques, vous propose de vous accompagner tout au long de l’accomplissement de vos formalités obligatoires de création de votre start up.

« Votre avenir est créé par ce que vous faîtes aujourd’hui, pas demain. » Alors n’attendez plus pour éveiller l’entrepreneur qui est en vous et créer votre entreprise !

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