Devenir courtier en assurances – Tout ce qu’il faut savoir pour réussir

Résolument tourné vers l’humain, le courtier en assurance est celui qui connaît le mieux l’assuré et ses besoins. Son rôle consiste principalement à lui trouver le meilleur produit, à la manière d’un agent commercial. Le marché du courtage d’assurance se portant bien, le métier suscite naturellement les vocations. Au 31 décembre 2017, l’ORIAS (Organisme pour le Registre unique des Intermédiaires en assurance, banque et finance) comptait 23 967 professionnels exerçant comme courtier d’assurance ou de réassurance dans toute la France. Soit 3 % de plus par rapport à l’année précédente. Mais alors, quelles sont les conditions pour devenir courtier en assurance ? Avant de franchir le pas, découvrez notre guide complet!

Sommaire

Courtier en assurance : définition de la profession
Comment devenir courtier en assurance, quelle formation ?
Agrément de l’ORIAS : kézako ?
Comment est rémunéré un courtier en assurance ?
Une profession dans l’ère du numérique

Courtier en assurance : définition de la profession

Au prime abord, lorsque l’on se demande qu’est-ce qu’un courtier en assurance, on pense instantanément à l’intermédiaire qui cherche pour son client — particulier ou entreprise — la protection la plus adéquate auprès des diverses compagnies d’assurance existantes. C’est donc avant tout un expert fin connaisseur du marché des assurances. De nos jours, le courtier en assurance occupe de manière prépondérante le rôle de conseiller. Ainsi, si les clients le mandatent pour trouver le meilleur produit au meilleur prix, il les fidélisera et se démarquera davantage grâce aux conseils sur le risque, la prévention et l’assistance qu’il fournira.

Devenir courtier en assurance : Que dit la loi ?

Afin définir juridiquement un courtier en assurance, il est préférable de se référer au Code des assurances. Celui-ci dispose que toute personne physique ou morale autre qu’une entreprise d’assurance ou de réassurance et son personnel et autre qu’un intermédiaire d’assurance à titre accessoire, qui, contre rémunération, accède à l’activité de distribution d’assurances ou de réassurances ou l’exerce est un intermédiaire d’assurance ou de réassurance.

La distribution consiste légalement à : « fournir des recommandations sur des contrats d’assurance ou de réassurance, à présenter, proposer ou aider à conclure ces contrats ou à réaliser d’autres travaux préparatoires à leur conclusion, ou à contribuer à leur gestion et à leur exécution, notamment en cas de sinistre ».

Devenir courtier en assurance : quelles missions ?

La définition donnée par la Loi confirme donc le rôle d’intermédiaire du courtier en assurance et par la même occasion précise que ce dernier n’a pas vocation à vendre directement les contrats d’assurance à ses clients. Que ce soit pour les assurances de personnes telles que les assurances-vie, patrimoines des ménages, protections sociales, assurances maladie ou les assurances de biens et de responsabilités, sa mission se résume au conseil, au suivi et à l’accompagnement de la signature du contrat jusqu’aux paiements.

De plus, il peut être amené à assister son client pour résoudre des problèmes qui surviennent après souscription. Parallèlement à cela, le courtier en assurance a besoin d’entretenir et d’élargir son réseau d’assureurs partenaires afin de satisfaire sa clientèle. En effet, plus il aura d’offres à comparer, mieux il pourra répondre aux attentes et contraintes spécifiques de chaque assuré.

Comment devenir courtier en assurance, quelle formation ?

Ce métier passionnant ne s’improvise pas. Très souvent, les candidats ont déjà eu une première expérience dans le secteur. Quoi qu’il en soit, si posséder des qualités relationnelles dignes d’un entrepreneur décideur et d’un gestionnaire sont indispensables, se former est la première étape pour devenir courtier en assurance.

Formation nécessaire pour accéder à la profession de courtier en assurance

Il n’y a pas de parcours type et tout dépendra du poste et des responsabilités que l’on souhaite occuper. Cependant, un niveau d’études Bac +2 a minima fait généralement partie des conditions pour devenir courtier en assurance. Il peut s’agir d’un BTS Assurance, d’un DUT Carrières Juridiques ou encore d’un DEUST Banque, Organisme financier et Prévoyance.

Ces formations sont dispensées par des établissements publics et privés et peuvent être suivies à distance en passant par le CNED. Après un bac STMG, bac ES, bac pro ou un bac L, le futur courtier en assurance devra poursuivre ses études dans un lycée professionnel, un CFA (pour ceux qui préfèrent l’apprentissage), un IUT ou à l’université.

À noter qu’il est possible de consolider ce parcours avec une licence professionnelle en assurance. À titre d’exemple : une licence pro assurance, banque, finance ; chargé de clientèle ou une licence pro assurance, banque, finance spécialité gestion juridique des contrats d’assurance. Les plus ambitieux et courageux pourront se diriger vers un Master en assurances, plus précisément, un Master professionnel en droit privé spécialité assurances. Ou bien, ils pourront choisir de poursuivre vers des formations Bac +5 en école de commerce.

Par ailleurs, l’Enass (l’Ecole nationale d’assurances), véritable référence dans le domaine, propose différents parcours pour devenir courtier en assurance, adaptés aux situations de chacun, que l’on soit étudiant, salarié ou en pleine reconversion. Parmi ses offres, il y a la Licence Conseiller, Souscripteur Gestionnaire en assurance en formation continue ou en alternance, les Master 1 et 2 en Management de l’assurance ainsi que des VAE (Validation d’Acquis d’Expérience).

En somme, les formations pour devenir de courtier en assurance sont assez diversifiées et leur coût varie selon la nature de l’établissement. Les formations en alternance sont par exemple prises en charge par les entreprises ou organismes financiers.

La capacité professionnelle

Le courtage en assurance est une activité professionnelle réglementée. À ce titre, on ne peut pas s’autoproclamer courtier. Pour monter son cabinet ou simplement exercer le métier, il faut également justifier de sa capacité professionnelle. Les courtiers en nom propre, les personnes physiques, associés ou tiers à la tête de sociétés de courtage d’assurance ou de réassurance, certains salariés dans les cabinets de courtage sont concernés par le niveau 1 de capacité professionnelle.

Selon les situations individuelles, il y a 3 façons d’obtenir la capacité professionnelle :

  1. En effectuant un stage de minimum 150 heures au sein d’une compagnie d’assurance, chez un courtier, auprès d’un agent d’assurance ou d’un établissement de crédit ou bien dans un Centre de formation.
  2. Justifier de deux années d’expérience comme cadre dans une fonction relative à la production ou à la gestion de contrats d’assurance ou de capitalisation ; 4 ans d’expérience pour les non-cadres et TNS
  3. Détenir  un diplôme ou un titre de niveau Master, soit une Licence ou un Certificat de Qualification Professionnelle avec une spécialisation en Finance, banque, assurances, immobilier correspondant au code NSF 313.

Bon à savoir

Tous les diplômes ne sont pas éligibles, il est conseillé de se renseigner au préalable auprès de l’ORIAS.

Agrément de l’ORIAS : kézako ?

L’Organisme pour le Registre des Intermédiaires d’Assurance est celui qui valide la capacité professionnelle. Toutefois, son rôle ne se résume pas à cela puisque l’inscription auprès de l’ORIAS est cruciale pour tous ceux qui se demandent comment devenir courtier en assurance.

Les différentes étapes pour avoir l’agrément de l’ORIAS

  1. S’inscrire sur le site www.orias.fr puis joindre les pièces demandées
  2. Fournir un extrait Kbis (immatriculation au RCS) datant de moins de 3 mois et mentionnant l’activité de courtier/courtage d’assurance
  3. Fournir son justificatif de capacité professionnelle
  4. Présenter une attestation d’assurance de Responsabilité Civile couvrant l’activité d’intermédiation en assurance ou de courtage en assurance
  5. Justifier d’une garantie financière qui court jusque fin février de l’année suivante si l’on souhaite encaisser des fonds.
    Montant minimum de la couverture : 115 000 €.

Le coût

Cette inscription est payante. Actuellement, elle coûte 30 €.

Après paiement en ligne et soumission d’un dossier complet, l’ORIAS dispose d’un délai réglementaire de 2 mois pour accorder ou non l’agrément.

Comment est rémunéré un courtier en assurance ?

Le courtier en assurance et réassurance tire essentiellement son revenu des commissions sur les contrats signés auprès des compagnies. Dans la pratique, il s’agit bien souvent d’un pourcentage sur les primes d’assurance.

Néanmoins, il peut aussi percevoir une rémunération d’intermédiation en assurance. Dans ce contexte, son activité est donc considérée comme une prestation de service. Lorsqu’il est salarié, le courtier en assurance touche une part de rémunération fixe et une autre variable.

Combien un courtier perçoit-il ?

Si devenir courtier en assurance est le rêve d’un grand nombre d’étudiants et d’actifs, c’est aussi parce que la profession offre de réelles opportunités financières et d’évolution de carrière. Il faut dire que la mobilité et l’évolution des responsabilités font partie intégrante du parcours d’un courtier. Ces perspectives et cette liberté attirent tout comme la rémunération généreuse dans le secteur. Bien évidemment, un débutant ne pourra pas prétendre à un salaire aussi élevé qu’un professionnel du courtage expérimenté.

En début de carrière, le revenu d’un courtier en assurance varie généralement entre 28 000 et 35 000 euros par an. Tandis qu’un cadre confirmé percevra entre 45 000 et 75 000 euros.

Une profession dans l’ère du numérique

Le métier de courtier en assurances est en pleine mutation. Le numérique occupe de nos jours une place de plus en plus importante ; son utilisation se faisant de plus en plus fréquente dans tous les secteurs. En effet, le digital est aujourd’hui un outil de gestion incontournable. C’est aussi un levier pour davantage d’efficacité et de performance dans toute entreprise. Les données jouent un rôle capital dans la connaissance du client et l’analyse des risques. C’est donc un outil puissant et stratégique. Depuis la signature électronique, d’autres innovations révolutionnaires sont encore attendues dans les mois et années à venir.

En conclusion, le métier de courtier en assurance n’a jamais séduit autant qu’à l’heure actuelle. Après avoir lu cet article, vous avez déjà un diplôme ou une expérience professionnelle suffisante en poche ? Il ne vous reste donc plus qu’un seul pas à franchir pour devenir courtier en assurances :

 

9 commentaires

  1. Bonjour,
    En reconversion dans le courtage en assurance, je suis tombée sur votre article qui est très complet. Je recherche des formations, j’ai vu qu’il existait des formations en ligne, c’est vrai que c’est vraiment pratique car je peux le faire à mon rythme (je suis en poste et j’ai 2 enfants en bas âge). Que valent ces formations en ligne ? J’ai vu courtage-academy.com qui propose ces formations, me le conseillerez-vous ? Les formations sont biens aux normes ?

    1. Bonjour,

      Nous ne sommes pas en mesure de vous renseigner quant à la qualité de ces formations en ligne.
      Pour savoir si elles sont aux normes, je vous conseille de contacter directement l’Orias.

      Bien à vous.

      1. Bonjour, Merci pour votre réponse. J’ai depuis contacté l’Orias qui m’a confirmé que ce site proposait en effet des formations certifiantes Orias. J’ai depuis commencé les cours à distance, et en suis très satisfaite pour le moment. Encore merci !

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