Entreprendre et se mettre à son compte : ce qu’il faut savoir avant de se lancer.

« Si vous ne pilotez pas vous même votre propre destin, quelqu’un le fera à votre place » –  Steve Jobs. Nombre d’entrepreneurs pondèrent de telles paroles avant de se lancer. En effet, se mettre à son compte s’impose comme une décision d’une grande importance. Autant qu’un choix, l’entrepreneuriat peut se muer en un mode de vie. Alors comment se mettre à son compte ?

Même pour ceux souhaitant passer du rêve à la réalité, plusieurs points doivent être pris en considération. En effet, se mettre à son compte impliquera de trouver des clients rentables, des fournisseurs fiables ou encore des partenaires compétents.

Aussi, une question résonne dans l’esprit des aspirants à l’entrepreneuriat : se mettre à son compte, mais dans quoi ?

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Sommaire : 

Comment se mettre à son compte auto-entrepreneur ?
Quel statut pour se mettre à son compte ?
La création de l’entreprise : comment se rendre son compte ?
Le cas du créateur d’entreprise en situation de chômage 

Comment se mettre à son compte auto-entrepreneur ?

Peut-on se mettre à son compte sans diplôme ?

Il est possible de se mettre à son compte en 2018 sans être titulaire d’un diplôme d’une grande école. Faut-il une formation pour se mettre à son compte ? Pour être un bon dirigeant, il faut détenir des qualités essentielles qui ne s’acquièrent pas forcément à l’école.

Il faut avoir un certain état d’esprit, de l’ambition, du talent, le diplôme n’étant qu’un atout. Il n’y a pas que les diplômés de grandes écoles qui peuvent réussir à créer une entreprise et réussir. L’entrepreneuriat est ouvert aux autodidactes qui détiennent certaines compétences propres au chef d’entreprise. Ces compétences sont la faculté d’adaptation à toutes situations, une bonne organisation et gestion de son temps. Encore, il faut savoir prendre des décisions, voire des risques en mesurant au maximum les conséquences.

Il est également possible de se mettre à son compte à domicile. En effet, l’entrepreneuriat ne se limite pas aux sphères physiques. Il est parfaitement possible de développer une activité par le biais d’internet.

Doit-on démissionner pour se mettre à son compte ?

Il faut se détacher de l’affirmation selon laquelle il faut démissionner pour se mettre à son compte, qu’il y aura perte du statut de salarié, mais également un étiolement de ses relations avec les collègues. Il est parfaitement possible d’entamer une activité entrepreneuriale tout en conservant son emploi. Notamment, un auto-entrepreneur pourra parfaitement conjuguer un emploi salarié et son activité entrepreneuriale. Cette situation se retrouve même souvent lors des premières années d’activité, lorsqu’il s’agira de tester son projet.

Reste que, bien souvent, vous devez être capable de travailler seul. Cependant, se mettre à son compte en 2018 ne signifie plus être seul. En effet, vous avez la possibilité de trouver des open-spaces, c’est-à-dire des espaces de travail collectif avec des co-workers, d’autres créateurs d’entreprises comme vous. Ainsi vous lancez votre projet mais vous n’êtes pas isolé. Vous aurez la possibilité de rencontrer d’autres créateurs, et peut-être serez-vous inspiré par ces derniers.

Quel statut pour se mettre à son compte ?

Comment se mettre à son compte en nom propre

Pour un créateur d’entreprise qui souhaite lancer son activité, l’exercice en son nom propre peut se présenter comme une bonne structure. Dans ce contexte, il y a peu de formalités, pas de capital social, pas d’associés. En d’autres termes, le formalisme est faible. Le créateur d’entreprise pourra créer une entreprise individuelle afin de bénéficier du régime des micro-entreprises. Ainsi il pourra bénéficier du régime micro social, il devra régler les cotisations sociales calculées sur le chiffre d’affaires, il y aura également le prélèvement d’impôt sur le revenu ou une possible exonération de TVA.

En revanche, la responsabilité sera, ici, illimitée. Néanmoins, il y aura une protection minimale via la déclaration d’insaisissabilité. En effet, cette déclaration assure une protection dans la mesure où elle protège la résidence principale de plein droit.

Comment se mettre à son compte en EIRL

Il s’agit de combiner le fonctionnement d’une entreprise individuelle avec les avantages de l’EURL. Il faut déposer une déclaration d’affectation afin de lister les biens affectés à son entreprise. Par ce biais, il sera possible de déterminer des biens professionnels distincts du patrimoine personnel. Dans l’EIRL, les bénéfices sont imposés sur l’impôt sur le revenu, sauf option à l’impôt sur les sociétés. S’agissant du régime applicable au créateur d’entreprise, le régime social des travailleurs indépendants s’impose.

Comment se mettre à son compte en société

Il est possible de créer une société seul. Dans un tel cas, il s’agira d’adopter une forme de société unipersonnelle : EURL ou SASU.

L’EURL est une SARL qui ne comporte qu’un seul associé-entrepreneur. Il se met à son compte en créant une société, dans laquelle il pourra exercer seul son activité. Les bénéfices sont imposables à l’impôt sur le revenu, sauf option sur l’impôt sur les sociétés. L’option à l’impôt sur les sociétés permet de déduire du bénéfice imposable les rémunérations du dirigeant. Le régime des micro-entreprises s’applique si le gérant associé unique est une personne physique.

Cependant, le formalisme juridique est important. Il faut procéder à la rédaction des statuts, à leur modification en cas de changement pour la société, ou encore suivre toutes les règles de fonctionnement de la société.

La SASU est une autre forme de société unipersonnelle. Les bénéfices de la SASU ne sont pas imposables sur l’impôt sur les revenu mais à l’impôt sur les sociétés. Néanmoins, il est possible d’exercer une option pour l’impôt sur le revenu, pour une période de 5 ans.

La création de l’entreprise : comment se mettre à son compte ?

Dans l’hypothèse où vous souhaiteriez créer une société il faudra procéder à son immatriculation. Il sera alors le moment de procéder à la rédaction des statuts, et au dépôt du capital social auprès d’une banque. Ensuite, il conviendra de procéder à la publication d’un avis de création de société dans un journal d’annonces légales.

Une fois tous les documents réunis, il faudra déposer les pièces justificatives auprès du Centre des formalités des entreprises compétent. Le dossier de création de société devra comprendre :

  • L’attestation du dépôt des fonds ;
  • Un extrait de naissance et une déclaration de non condamnation pour le dirigeant de la société ;
  • L’avis de publication au journal d’annonces légales ;
  • Un justificatif de siège social ;
  • 3 exemplaires des statuts datés signés et certifiés conformes à l’original.

Vous pouvez donc être un entrepreneur indépendant et conduire votre avenir à votre gré. Cependant, il arrive que lancer son activité se révèle plus difficile que prévu. Pour cette raison, il est parfois opportun de souscrire à des aides financières.

Le cas du créateur d’entreprise en situation de chômage

Est-il possible de se mettre à son compte sans apport ? Une aide est proposée au chômeur qui aurait envie de se lancer dans l’entrepreneuriat. En effet différents dispositifs sont mis à sa disposition et s’ouvrent à lui pour l’accompagner dans sa démarche de création d’entreprise. Parmi ces dispositifs on retrouve le NACRE, l’ ACCRE ou encore l’ARCE. Ces dispositifs proposent une aide financière et un accompagnement afin de lancer son activité.

 NACRE l’accompagnement complet des entrepreneurs 

Ce dispositif NACRE (nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise) permet d’apporter une assistance aux personnes éprouvant des difficultés à s’insérer de manière durable sur le marché du travail. Une personne peut donc bénéficier de cet accompagnement complet pour entrepreneur.

Pour en bénéficier, Il faut élaborer un projet de création d’entreprise et le présenter lors de la demande du NACRE. Si le projet n’est pas complètement défini, l’entrepreneur peut bénéficier d’une aide au montage de son projet. Ensuite, cette assistance sera complétée d’une aide à la structuration financière du projet. A ce stade, il est envisageable d’attribuer un prêt à taux 0%. L’accompagnateur pourra assister l’entrepreneur dans les premières années de son activité.

La possibilité de faire appel à l’ARCE

Le processus de création d’entreprise prend du temps. De plus, la rémunération n’est pas forcément immédiate. L’aide à la reprise ou à la création d’entreprise est une aide accordée à la demande de l’allocataire. Il faut être inscrit à un Pôle Emploi et justifier de l’ACCRE c’est-à-dire remettre une attestation de l’ACCRE lors de la demande d’ARCE.
L’ACCRE est l’aide accordée aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise. Cette aide permet de toucher une partie du reliquat des droits aux allocations chômage sous forme de capital.

L’ACCRE permet d’être exonérer temporairement, pendant une période de 12 mois, de cotisations sociales et ouvre droit à une aide financière.

 

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