Les 5 étapes à respecter pour ouvrir son bar

Ouvrir son bar…. L’ouverture d’un bar est souvent envisagée pour créer une entreprise. Néanmoins, un bar est un établissement qui accueille du public, il faut donc suivre une certaine procédure, relativement stricte. De la même manière, il n’est pas possible de vendre des boissons alcoolisées sans avoir auparavant obtenu une licence de débit de boisson.

Naturellement, il faut également respecter une réglementation tenant aux conditions de travail des employés ainsi qu’au respect des règles d’hygiène. Il s’agit donc d’une processus administratif et juridique assez lourd. Pour cette raison, nous revenons dans cet article sur les 5 étapes à respecter pour ouvrir son bar.

Sommaire :

Étape 1 : Établir un projet solide
Étape 2 : Choisir la forme juridique adaptée pour ouvrir son bar
Étape 3 : Obtenir la licence de débit de boissons
Étape 4 : Se conformer aux réglementations en vigueur

Étape 1 : Établir un projet solide

Trouver son idée

Monter son bar ne s’improvise pas : il faut que le projet de bar soit crédible, notamment si vous souhaitez attirer des investisseurs ou convaincre une banque. Il est important de trouver une idée qui permettra à votre bar de tenir face aux concurrents. En effet, bien des projets ne sont pas suffisamment pensés en amont et ne rencontrent pas le succès escompté.

Il faut aussi se positionner sur une gamme de prix cohérente : choisir entre miser sur des prix bas ou plutôt sur des prix plus élevés. Pour se démarquer de ses concurrents, il faut trouver une idée originale. En témoigne l’essor des bars qui se spécialisent dans certains alcools (bar à bière, bar à vin). Tous ces aspects doivent être détaillés dans un business plan, qui aura pour objectif de convaincre les banques de la solidité de votre projet d’entreprise.

Élaborer un business plan pour convaincre les investisseurs

Pour ouvrir son bar, il faudra notamment réaliser une étude de marché. Il faut déterminer votre cible en terme de clientèle. Il faut notamment établir un budget pour ouvrir un bar On distingue généralement 7 étapes qui permettent d’établir un business plan clair et complet :

  • 1 : l’Executive Summary
  • 2 : présentation de l’entreprise
  • 3 : présentation du produit ou du service
  • 4 : l’étude de marché
  • 5 : le modèle économique
  • 6 : les prévisions
  • 7 : le plan d’action

Le business plan est autant utile à l’investisseur qu’aux associés. En effet, pour ces derniers, il permet d’évaluer avec précision les éléments de la création de l’entreprise. Il doit aussi permettre aux associés d’envisager précisément l’avenir de la société.

Quel budget pour ouvrir un bar ? Cette question doit être bien évaluée en amont par les associés. L’élaboration du business plan leur permettra d’affiner leurs estimations et leur budget prévisionnel.

Trouver un local commercial

Le local commercial est un élément primordial. Il faut non seulement créer un espace qui soit agréable pour les clients, mais aussi choisir un bon emplacement. Concernant le local commercial, les associés peuvent choisir entre la location ou bien directement l’acquisition d’un local. Pour des raisons financières, cette deuxième option est moins courante.

Étape 2 : Choisir la forme juridique adaptée pour ouvrir son bar

La SARL reste la forme juridique la plus appréciée pour ouvrir son bar. Dans tous les cas il faudra accomplir des formalités de constitution auprès du greffe pour pouvoir lancer son activité.

SARL : la forme la plus populaire

Lorsqu’il y a plusieurs associés, la SARL est la forme idéale pour ouvrir son bar. Sa forme unipersonnelle, l’EURL, est privilégiée lorsqu’une personne seule se lance dans la création d’entreprise. Cette forme juridique est privilégiée car elle offre un cadre juridique rigide, source de stabilité.

Dans tous les cas, aucun capital minimum n’est requis par la loi pour ouvrir ce type de société. La SARL comme l’EURL, étant des sociétés, permettent aux associés de limiter leur responsabilité aux apports que chacun effectue à la société.

Il est également possible d’ouvrir son bar sous forme d’entreprise individuelle. Les formalités de création sont plus simples, puisqu’il n’y a pas de statuts à rédiger. Mais l’entreprise individuelle ne permet pas de limiter sa responsabilité. Aucun des biens de l’entrepreneur n’est à l’abri des créanciers, y compris les biens personnels.

Comment immatriculer sa société ?

Un dossier complet d’immatriculation doit être adressé au greffe compétent (celui correspond au siège social de l’entreprise). Il faut joindre comme document un formulaire M0 de création de SARL. Un exemplaire des statuts certifié conforme doit aussi être joint ainsi qu’une déclaration concernant chaque bénéficiaire effectif.

Enfin, il faut transmettre un avis de publication dans un journal d’annonces légales (JAL).

Chaque gérant doit transmettre une déclaration de non-condamnation et de filiation. En effet, il n’est pas possible de diriger une SARL lorsque l’on est soumis à une sanction d’interdiction de gérer.

Cette exigence est renforcée lorsqu’il s’agit d’ouvrir son bar : il ne faut pas avoir fait l’objet de certaines autres condamnations (voir infra).

Étape 3 : Obtenir la licence de débit de boissons

Quelles sont les différentes licences pour ouvrir un bar ?

On distingue plusieurs licences pour les débits de boisson permettant de vendre des boissons alcoolisées :

  • Licence à emporter : elle permet de vendre des boissons alcoolisées de tous types mais seulement à emporter.
  • Licence III : c’est une licence restreinte par rapport à la licence IV. Elle permet de vendre sur place des boissons de certains types, mais pas d’alcools distillés. Le propriétaire du bar pourra vendre : vin, bière, cidre, vins doux naturels, crème de cassis, jus de fruits ou de légumes comportant jusqu’à 3° d’alcool.
  • Licence IV (appelée aussi grande licence ou licence de plein exercice) : elle permet de vendre les boissons énumérées dans le précédent point, mais aussi des alcools distillés.

Pour un bar, la Licence IV est la plus couramment choisie, même si plus chère, car elle permet de vendre tous les types de boissons alcoolisées.

Quelles sont les démarches à accomplir pour obtenir une licence ?

Un certain nombre de conditions restreignent l’obtention d’une licence. Ainsi, il ne faut pas avoir été condamné à des peines de proxénétisme, vol, escroquerie ou encore abus de confiance.

Il faut remplir et signer le formulaire Cerfa n°14407*03 : « Permis d’exploitation d’un débit de boissons ou d’un restaurant ». La licence obtenue est valable pour une durée de 10 ans renouvelable.

Étape 4 : Se conformer aux réglementations en vigueur

Pour ouvrir son bar, il faut veiller à respecter les normes en vigueur concernant l’hygiène et la sécurité. Il faut également suivre une formation pour pouvoir obtenir la licence. Enfin, il faut veiller à respecter les règles concernant le bruit et la musique afin de ne pas être sanctionné.

Suivre une formation pour obtenir un permis d’exploitation

Pour pouvoir créer son bar et obtenir le permis d’exploitation, le demandeur doit avoir suivi une formation relative à la connaissance de la législation applicable. Cette formation porte sur la réglementation applicable aux débits de boissons, mais aussi à celles applicables en matière d’ordre public et de santé publique. Elle est d’une durée de 3 jours ( 1 jour en cas de simple renouvellement de la licence).

Quelles sont les réglementations en matière d’hygiène et de sécurité ?

Pour obtenir le permis d’exploitation, la formation porte également sur les conditions d’hygiène et de sécurité. Ainsi, il faut faire attention au port d’une tenue professionnelle notamment. Pour un bar, l’hygiène alimentaire est également primordiale. Un non-respect des règles d’hygiène peut entraîner une fermeture administrative du bar.

Le bruit et la musique : quelles sont les règles à respecter en matière de niveau sonore ?

Il existe une réglementation spécifique concernant les ERP (Établissements Recevant du Public), qui inclut notamment des normes en matière d’alarme et de plan d’évacuation. C’est à la mairie qu’il incombe de vérifier que le niveau sonore maximal n’est pas atteint par les établissements.

L’ouverture d’un bar peut engendrer du bruit important pour les voisins, qui sont susceptibles de se plaindre. Le bar peut être sanctionné si le niveau sonore est trop élevé. Ces sanctions peuvent aller d’une simple amende jusqu’à la fermeture administrative de l’établissement en question. Cette fermeture ne peut durer plus de 2 mois.

 

 

2 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

icon shape legalvision

Pour ne rien rater de nos prochains articles, abonnez-vous à notre newsletter

Nos derniers articles